Que reste-t-il d'un film ?

samedi 29 décembre 2012


Il y a quelques jours, nous avons visionné un film qui a marqué la jeunesse de ma mère. Elle l'a enfin trouvé en DVD et avait très envie de le revoir avec nous après trente ans de souvenirs diffus dans sa mémoire, The Music Lovers de Ken Russell. Ce film retrace la vie de Tchaïkovski, ses grandes angoisses, son homosexualité, l'amour de sa mécène, son mariage désastreux et sa musique. Je dois avouer que ce film m'a dérangé car il est violent de par sa musique incessante, sa mise en scène, la folie d'un des personnages, le rejet total du corps féminin par Tchaïlovski... En résumé, un tourbillon de facteurs déstabilisants.
Le lendemain, après le dîner, je ne me sentais pas vraiment bien, un trop plein d'excès en tout genre j'imagine. Je me suis assise sur le canapé devant le film de canal + cinéma de première partie de soirée, sans grande conviction mais avec néanmoins un peu de curiosité. Quelle fut ma surprise lorsque je me suis prise au jeu de ce film d'époque, Hysteria de Tanya Wexler, qui me narrait l'histoire de l'inventeur du vibromasseur comme remède contre l'hystérie des femmes dans l'Angleterre Victorienne. Une histoire plaisante, sans grand intérêt mais avec une actrice que j'aime beaucoup, Maggie Gyllenhaal et des combats féministes, certes déjà vues, mais qui font du bien.
Ces deux films sont totalement différents, et m'ont procuré des sentiments très opposés. L'un m'a complètement secouée, embarrassée, tandis que l'autre m'a fait rire et m'a réjouie. Si je réfléchis, cela peut paraitre étonnant, mais je pense que le premier a eu plus d'impact sur moi et c'est celui là qui, finalement, va davantage compter et j'aurais du mal à l'oublier.



Fin des festivités

mercredi 26 décembre 2012





 

Un chapitre se clôt mais de belles images me restent en tête.  
De bons repas, de jolis présents, des retrouvailles familiales…
Alors bien sûr tout n’est pas féerique, le fait d’être tous ensemble, en famille, peut créer quelques tensions, mais nous avons tous survécu sans trop de dommages et chacun a repris une activité normale en gardant en mémoire, et c’est le principal, de beaux moments partagés.














Retrouver sa chambre d'enfant

samedi 22 décembre 2012

Ce sont les vacances de Noël, je suis donc rentrée chez moi, ou plutôt dois-je dire chez mes parents, dans la maison familiale, comme beaucoup je pense…
C’est toujours une joie de retrouver ma chambre d’enfant, d’adolescente, au fond du couloir. Elle n’a pas vraiment changé, toujours les posters sur les murs, la pile de CD sur la commode, mes cours de faculté sur l’étagère, mes vieilles revues Studio rangées dans ma bibliothèque, mon bureau (qui en a connu du stress, des joies et des larmes…) et mon lit, à sa place, toujours aussi réconfortant.
Le matin, quand j’ouvre les volets de mes fenêtres qui donnent sur un parc, je profite de cet instant qui me replonge dans mon passé et me rassure.
J’étais vraiment heureuse de la quitter cette chambre, pour aller enfin vivre ma vie, mais lorsque je la retrouve, seuls les moments heureux me reviennent en mémoire et elle redevient un refuge.
Ma chambre a ce pouvoir-là, car elle s’imbrique dans un tout, la maison et l’amour familial.
 

Prendre le train

jeudi 20 décembre 2012

 
Lorsque je voyage en train c'est souvent pour de longs trajets... Dès que je m'installe à ma place, après la pointe de stress que j'ai subi et que j'ai fait subir à mes éventuels accompagnateurs (et oui, je déteste être en retard...), je fais une pause.
 
Oui, j'entre dans une phase transitoire, comme un sas entre deux histoires... Ainsi, je fais les comptes, une petite remise en question de la vie que j'ai laissée sur le quai et celle que je reprendrai à la descente.
 
Souvent je me charge de livres, revues, travaux en tout genre, que je ne fais que survoler.
Je place mes écouteurs sur mes oreilles, je branche la sélection musicale que je me suis soigneusement crée pour l'occasion et je me laisse aller à la mélancolie...
 
Je regarde le paysage défiler et quelques fois mes voisins du coin de l'oeil.
 
Je prends conscience de mon corps et de mon esprit, le train comme lieu de retrouvailles de soi, quand on s'est un peu oublié...

Sigur Rós

mardi 18 décembre 2012


Comment se détendre et atteindre la plénitude intérieure ? J’ai trouvé la solution, écouter Sigur Rós.


J’ai toujours été attirée par la musique douce, la musique de film par exemple ou classique lorsque je réfléchis, travaille, me repose. J’écoutais par exemple en boucle la BO d’Himalaya l’enfance d’un chef lors de mes révisions au collège, lycée puis en fac, un album que je connais sur le bout des doigts et qui ne sera jamais oublié, il m’accompagnera toute ma vie je pense. La musique a réellement le pouvoir d‘embellir l’existence…

Revenons à Sigur Rós que j’ai découvert grâce à la chronique musicale de Didier Varrod le matin, au réveil, sur France Inter. Il défendait le nouvel album de ce groupe islandais, apparemment très connu pour sa musique expérimentale, très souvent utilisée pour des BO de films… J’ai donc écouté cet album, Valtari, que j’ai tout de suite aimé, j’ai eu un coup de cœur pour le titre Dauðalogn qui nous amène très loin, magnifique. 

J’ai ensuite trouvé d’autre titres de différents albums tous plus beaux les uns que les autres comme par exemple, Gong ou Hoppípolla.
Puis plus récemment un ami m’a conseillé un précédent album, le plus beau de tous, m’a t-il dit, Ágætis Byrjun…  Il est vrai, qu’il contient, lui aussi, des perles comme Olsen Olsen que j’aime tout particulièrement.


 Tout ça pour dire que ce groupe me fait un bien fou, leur musique me permet de respirer à pleins poumons…





Jessica Chastain

vendredi 14 décembre 2012



Je voue littéralement un culte à cette actrice, chacun de ses rôles me bouleverse, je la trouve si juste dans ses interprétations que j’envie son talent…
Je l’ai découverte dans The Tree of Life de Terrence Malick, pour moi ce fut la révélation du film, chaque scène où elle apparaît est touchée par la grâce. Je me suis alors dit que c’était sûrement grâce à la qualité du réalisateur… Puis arriva la Couleur des sentiments de Tate Taylor où elle joue un rôle complètement différent et tout aussi touchant, j’ai adoré. Ensuite, j’ai découvert Take Shlelter, de Jeff Nichols, un chef d’œuvre. Ici, elle est épouse et mère, son jeu est magnifique de simplicité et de bienveillance, elle arrive à faire passer les sentiments si naturellement que chaque personnage lui colle à la peau, et j’en suis bluffée. Alors, certes, je viens de citer trois grands films mais je l’ai vu dernièrement dans des rôles moins importants et l’ai trouvée tout aussi convaincante comme dans L’Affaire Rachel Singer de John Madden, puis, dernièrement dans Des hommes sans loi où elle apporte la touche féminine de l’histoire, belle et naturelle.




Je pense qu’elle va compter dans l’histoire du cinéma et j’espère qu’elle n’est qu’au commencement de sa carrière. 

Mitsuba

mercredi 12 décembre 2012




Si vous voulez passer un beau moment, tout en finesse, pendant votre trajet de bus, métro, tram, train ou avion, embarquez avec vous ce joli poche. Il vous entrainera au cœur de la culture japonaise, dans un histoire de déchirement entre le devoir et les sentiments. 
Une écriture fluide, ponctuée de courts chapitres, peu de pages, mais un roman que l’on dévore et que l’on ne quitte que lorsqu’il se termine.


Un livre qui sera, certes, vite oublié, mais qui aura eu, j’en suis sûre, le pouvoir de sublimer votre voyage.    

Concrétisation...

lundi 10 décembre 2012



Voilà, c’est fait, nous partons dans deux mois vivre à Bordeaux…

Tout va changer, mes repères, mon quartier, mes habitudes, ma vie…. Et cela, dans quelques semaines… Alors bien sûr beaucoup de choses vont me manquer, comme ma sœur Julie et Mathieu mon frère (que de beaux moments partagés ensemble), mes amis (car la majorité vivent ici), et Paris. Oui, Paris aussi va me manquer, même si je la fuis un peu, je pense que la distance va améliorer notre relation, puisque je serais sûrement très heureuse de la retrouver pour les vacances, et ainsi je me concentrerais sur la multitude des choses qu’elle aura à m’offrir.

Cela fait maintenant cinq ans que j’habite ici, je me rends compte que ce voyage m’a fait grandir. Aujourd’hui, une page se tourne, je sais que les premiers temps seront rudes mais je suis certaine que tout se reconstruira petit à petit et que la vie deviendra belle.

Bordeaux m’ouvre les bras et je compte bien répondre à ses avances… 

Laurence Anyways de Xavier Dolan

lundi 3 décembre 2012



C’est le genre de film qui vous emporte et qui ne vous lâche plus jusqu'à la dernière minute. C’est l’histoire d’un homme qui veut devenir une femme. Pour lui, à ce moment précis de sa vie, c’est une question de vie ou de mort. Cependant dans cette totale remise en question de son identité, il y a Fred, la femme qu’il aime, la femme AZ (c’est à dire la première et la dernière), comme il l’appelle, qu’il ne veut surtout pas perdre. Et le film va se concentrer sur cet amour si fort entre les deux personnages, qu’il en donne presque le vertige… Cependant, la métamorphose mène évidemment à l’éclatement des certitudes, à l'augmentation de la pression sociale, aux regards extérieurs réprobateurs, au changement physique, et tout devient alors plus compliqué. L’amour se transforme peu à peu en souffrance…
Ce film est un tourbillon esthétique. La musique est un bijou. Les costumes sont ahurissants, si bien qu’en sortant on a juste envie de laisser libre cours à sa créativité sans se soucier de la société…

Au final, comme une leçon, ce que déclare rechercher Laurence, notre protagoniste, « c’est une personne qui, sans être un paria, ne s’interroge pas simplement sur les droits et l’utilité des marginaux mais sur les droits et l’utilité de ceux qui se targuent d’être normaux. »



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