Il y a quelques jours, nous avons visionné un film qui a marqué la jeunesse de ma mère. Elle l'a enfin trouvé en DVD et avait très envie de le revoir avec nous après trente ans de souvenirs diffus dans sa mémoire, The Music Lovers de Ken Russell. Ce film retrace la vie de Tchaïkovski, ses grandes angoisses, son homosexualité, l'amour de sa mécène, son mariage désastreux et sa musique. Je dois avouer que ce film m'a dérangé car il est violent de par sa musique incessante, sa mise en scène, la folie d'un des personnages, le rejet total du corps féminin par Tchaïlovski... En résumé, un tourbillon de facteurs déstabilisants.
Le lendemain, après le dîner, je ne me sentais pas vraiment bien, un trop plein d'excès en tout genre j'imagine. Je me suis assise sur le canapé devant le film de canal + cinéma de première partie de soirée, sans grande conviction mais avec néanmoins un peu de curiosité. Quelle fut ma surprise lorsque je me suis prise au jeu de ce film d'époque, Hysteria de Tanya Wexler, qui me narrait l'histoire de l'inventeur du vibromasseur comme remède contre l'hystérie des femmes dans l'Angleterre Victorienne. Une histoire plaisante, sans grand intérêt mais avec une actrice que j'aime beaucoup, Maggie Gyllenhaal et des combats féministes, certes déjà vues, mais qui font du bien.
Ces deux films sont totalement différents, et m'ont procuré des sentiments très opposés. L'un m'a complètement secouée, embarrassée, tandis que l'autre m'a fait rire et m'a réjouie. Si je réfléchis, cela peut paraitre étonnant, mais je pense que le premier a eu plus d'impact sur moi et c'est celui là qui, finalement, va davantage compter et j'aurais du mal à l'oublier.