Mon premier cadeau de Noël fut un texto, oui
un petite message de Clément m’envoyant le nom d’une de ces perles musicales qu’il est bon de partager.
Depuis la
réception de cette missive, je ne cesse d’écouter FIRST AID KIT.
Un peu de
folk, un peu de mélancolie, un peu de douceur, bande son parfaite de Noël.
Comme il
est bon de se mettre au coin du feu et de se laisser bercer par les mélodies.
Ce groupe suédois est une belle histoire, l’histoire de l’envol de deux sœurs, Johanna et Klara Söderberg, découvertes sur
Youtube jouant un titre de Fleet Foxes dans la
forêt…
J’ai surtout écouté leur dernier album The Lion’s Roar dont je vous laisse
découvrir et apprécier cet extrait...
Faites vous plaisir et allez faire une petit tour sur leur site officiel : PAR ICI
J'aime l'univers de Jane Campion, alors quand j'ai su qu'elle réalisait une série, je m'y suis jetée dessus sans trop de crainte tant je fais confiance à son talent.
Le
mot qui me vient c’est « atmosphère », dès les premières minutes on est happé par
l’ambiance de cette série. L’intrigue se passe au cœur de la Nouvelle-Zélande,
là où les hommes sont finalement minuscules face à une nature majestueuse, qui nous éblouit à chaque plan. La beauté d'un lieu n'excluant pas la laideur de certains de ses hôtes...
Thriller
bien ficelé, mené par une actrice formidable, Elisabeth Moss, déjà remarquable
en jeune publicitaire dans Man Men. Jeune détective touchante, déterminée, à fleur de peau, qui nous donne envie de percer avec elle les arcanes de cette bourgade singulière, obscure
etmystérieuse.
Mention
spéciale à une magnifique scène sous les airs de Bjork.
Quelques
fois dans la vie, rien ne fonctionne comme on l’avait espéré. On navigue vers
un horizon qui nous semble proche, familier, un parcours tout tracé et
approuvé. Puis un orage éclate, sans préméditation. Rien ne nous avait préparé
à une telle débâcle, le spectacle nous laissant totalement déboussolée et sans
repère. Pas d’itinéraire de substitution possible, le changement de cap est
irrémédiable…
Eh bien, ma vie ressemble à ce périple ces temps-ci, un effondrement des certitudes,
un détournement des objectifs et un bouleversement des limites…
Ces
changements sont loin d’être négatifs, ils sont formateurs, m’apprennent la
remise en question et secouent mes habitudes. Je me concentre sur l’essentiel
et j’aime apprécier chaque moment, ne pas trop réfléchir au passé ni au futur,
ne pas avoir trop de regrets, ne pas planifier et être pleinement dans le moment présent.
Tout cela pour dire que je me suis un peu absentée mais que je compte bien être présente sur la toile encore longtemps puisque le
monde qui m’entoure m’intéresse toujours autant, ma soif de culture n’étant
toujours pas assouvie, et parce que j’aime par-dessus tout le partage et l’interaction.
J’ai découvert, au détour d’un article de Pierre Langlais (spécialiste des
séries chez Télérama) la série Masters of Sex.
Elle débute à peine aux Etats Unis, je n’ai pu visionner que deux
épisodes, mais je suis déjà totalement conquise. J’attends les suivants avec impatience (un
épisode d’environ une heure par semaine… L’attente est longue mais le plaisir
n’est que plus grand).
Dans un décor à la Mad Men, l’action se déroule dans les années 50, nous
suivons le grand gynécologue obstétricien William Masters et son assistante,
Virginia Johnson dans leur quête pour comprendre les comportements sexuels de leurs pairs. Recherches
scientifiques jugées scandaleuses dans une société encore conservatrice. Ils
vont devoir braver les interdits pour mener à bien leurs explorations…
Les deux personnages principaux sont complexes, le scénario est intelligent, chaque
épisode est riche et brillant, on ne se lasse pas d’appréhender chaque détail visuel de l’époque (mode, déco, mœurs…).
Les acteurs sont vraiment très bons et dès les premières minutes nous
pénétrons dans l’univers très particulier de Masters of Sex.
Une série proche du cinéma, moins consommable qu'une série ordinaire mais plus
réfléchie.
C’est l‘histoire d’une rencontre, « LA » rencontre qui change une
vie, une histoire d’amour bien sûr, de passion, de découverte, de soi, de
l’autre.
Dès les premières images, le spectateur regarde Adèle de près, la caméra se
place à quelques centimètres de son visage, si bien, que l’on distingue
parfaitement ses expressions, on voit tout, on ressent tout avec elle. Son grain
de peau n’aura plus de secret pour nous à la fin des trois heures de film. Et
cela fonctionne, on se sent proche, on s’attache à elle au fil des minutes, elle
nous touche.
Léa Seydoux, Emma
dans le film, est plus lointaine me semble t’il, second rôle fort mais distant,
son personnage est abordé différemment, on l’observe seulement avec les yeux d’Adèle.
Plus que l’homosexualité, ce film aborde plusieurs problématiques comme la
vie de couple, la différence de milieu d’appartenance (une différence qui va malheureusement peser dans la balance défavorablement) et puis le chagrin
d’amour, la perte, le vide.
On pourrait regretter que certaines scènes d’ébats amoureux soient trop
longues, n’amenant finalement rien
de plus au propos. Le cinéaste a peut-être voulu insister sur la découverte des corps, le charnel, la jouissance dans toute sa splendeur.
Malgré les polémiques entendues ici ou là dans la presse, j’ai trouvé la
caméra de ce réalisateur bienveillante, sublimant les deux actrices, sans
artifice, toujours au plus près de la vérité.
Cette histoire on y croit, on
est dedans, du début à la fin. C’est beau, dur, cru, vrai, heureux, triste,
intense, un film au sommet.
Vous avez sans doute entendu parlé de ce majestueux, éphémère et exceptionnel projet de street art en plein coeur de Paris.
Pas besoin de grands discours la video de présentation vous donnera sans aucun doute envie de le découvrir.
Le point négatif sera sans conteste la file d'attente interminable provoquée par le nombre limité de personnes autorisées à y pénétrer simultanément... Mais avec de la patience ce désagrément se transformera finalement en avantage, car lors de la visite on navigue quasiment seul à travers les pièces pouvant ainsi jouer avec l'espace et la distance afin de bien percevoir ce que l'artiste a voulu nous montrer sans être gêné comme dans une exposition ordinaire par la horde de personnes qui ont eu la même idée que vous. De ce fait, je me suis sentie très libre, en arpentant les neuf étages. J'ai eu beaucoup de chance de pénétrer dans ces pièces transformées en oeuvre d'art racontant chacune un univers, une histoire. La grande force de ce projet est son caractère éphémère, on sait pertinemment que tout cela va disparaître dans un mois, alors, on prend le temps de regarder, d'apprécier, de ressentir car on veut que ça reste gravé longtemps...
Cet article c'est aussi pour continuer à faire vivre ces oeuvres qui m'ont fascinée.
Et si, le temps d’une journée, nous mettions notre quotidien entre
parenthèses, pour vivre le moment présent, accepter ce qui s’offre à nous,
comme un cadeau, sans se poser trop de questions, avec comme seul guide notre
instinct.
Alix prend le train de Calais à Paris et croise le regard d’un étranger, de
cet instant troublant découlera une journée d’errance parisienne, un peu folle,
insensée, libre et belle. C’est sa rareté, son caractère éphémère, qui la
rendra mémorable et précieuse.
Très belle histoire de
rencontre, deux acteurs extraordinaires, un moment de beauté, une journée
que l’on aimerait ne pas voir se terminer…
En cette rentrée
2013, je remercie Charlotte de me prêter sa plume et son réseau pour vous faire
part d’une passion qui me hante depuis mon plus jeune âge : l’océan.
Seignosse
Ayant passé la
plupart de mes vacances sur la côte landaise, plus particulièrement à Seignosse, je n’ai eu de cesse de passer le plus clair de mon temps au milieu de ses
rouleaux redoutables formés par ses bancs de sable si particuliers. Les Estagnots, c’est chez moi ! Et s’il y a une dizaine d'années cette plage n’était pas
encore bien connue, aujourd’hui elle est le rendez-vous d’une multitude de
surfeurs et est réputée mondialement. Elle fait partie de l’une des dix étapes du championnat du monde de surf.Elle fait donc
partie du top 10 des meilleures vagues du monde. Jolie !! J'ai beaucoup de
chance d’avoir pu grandir auprès de cette plage que je retrouvais chaque vacances et
c’est avec beaucoup de respect que je reviens rendre visite religieusement à
mon sanctuaire...
Au commencement...
Des débuts difficiles
nous ont réunis et je dois avouer que mes premiers pas dans ces eaux ne furent
pas de tout repos, tantôt tétanisé par la peur des impressionnantes vagues
et des discrètes et puissantes baïnes, tantôt euphorique à la vue d’un drapeau
vert qui, enfant, signifiait patauger, jouer et nager en toute sécurité.
En grandissant, les
choses évoluèrent et les vagues, ennemis redoutables devinrent peu à peu des alliées.
C’est à ce moment-là et en regardant mon père, que j’ai pu
commencer à maitriser ces éléments, à comprendre leur fonctionnement et à
prendre un plaisir fou dans ces vagues. Comment ? Le bodysurf !
Je ne peux que le remercier de m’avoir enseigné l’art de prendre une vague ! Peu connu
et surtout réduit à l’état de spectateur par son descendant le surf, le
bodysurf est la plus pure façon de glisser sur une vague avec un seul élément
nécessaire pour sa pratique : son corps. Autant vous dire qu’il est à l’origine
de toute glisse sur une vague !
Comment ça marche ?
Pour ce faire, rien de
plus simple, il suffit de nager au moment où la vague se brise et celle-ci vous
emmène tout à coup dans un voyage à couper le souffle. La sensation ressentie
en devient presque indescriptible : ressentir la vitesse sur la vague, l’eau d’origine
si fluide et ruisselante durcir comme du béton, la sensation de vitesse qui
parcours tout son être et le plaisir de liberté transcendent.
La fameuse session matinale !
Ces moments de
plaisir sont encore décuplés par le contexte naturel. Car les surfeurs le
savent bien, la session parfaite se mérite et les efforts consentis ne sont pas
à la portée du lève-tard. 6h30, le réveil sonne. Les préparatifs commencent.
Penser à la combi, attraper ses palmes, prendre quelques forces, et nous voilà partis pour la fameuse session du matin, celle où la mer est dans son plus
simple appareil, belle, avec peu de vent ou un bon vent de terre. On arrive sur
la plage comme les premiers rayons de soleil venant peu à peu illuminer
nos empreintes fraiches sur le sable immaculé. Puis le moment vient, charnière,
celui de choisir son spot, son “bol”, bref la vague qui nous procurera les
sensations désirées.
J’y vais, je n’y vais
pas...
Au début la joie nous
envahit de voir ces magnifiques vagues se courber, dérouler, et s’écraser sur
la plage. Mais lorsque la houle dépasse le mètre 50, les choses se compliquent
et ce n’est que dans l’eau, au moment d’affronter ces majestueux murs d’eau que
la peur commence à faire son apparition. Le premier canard (moment où l’on
passe sous la vague) est crucial, c’est lui qui va nous éclairer sur la
dangerosité du jour. Et il arrive souvent que l'on se retrouve déstabilisé. Un
canard pas assez profond et là c’est dur ! Retourné par sa force, balayé
par sa puissance, maintenu sous l’eau pendant plusieurs secondes (qui nous
paraissent une éternité), on revient à la surface avec cet étrange sentiment
d’hésitation qui survient. Surtout que la vague suivante arrive très vite... Dois-je continuer ou
rebrousser chemin ? Il faut avouer que si je n’avais pas mes amis à mes côtés
pour m’épauler j’aurais plus souvent passé mon temps à bronzer qu’à
surfer. Donc, on insiste, on prend son courage à deux mains et on affronte cette
puissance brute. Et à force d’abnégation on trouve le bon moment pour passer
cette barre, immense pour nous. Une fois fait, ouf ! Ca y est, la tranquillité
reprend, on récupère quelques secondes au large avant de débuter les festivités
!!!
Egoïsme ?!
La session bat son
plein, des droites, des gauches, des tubes, quelques vrilles et déjà le plaisir
est à son comble ! Pendant une, deux ou trois heures, on ne cesse de
recommencer, ce va et vient incessant entre la mort d’une vague et sa
naissance, en voyant celle-ci ressusciter à l’infini.
Comme tout sport
individuel, le plaisir que l’on prend est souvent solitaire et on ne peut
penser qu’à soi lorsqu’on décide d’aller à l’eau et de choisir sa vague. Ayant pratiqué
beaucoup de sport d’équipe, je me suis souvent senti désœuvré et frustré de ne
pas retrouver des sentiments de cohésion et de partage. Mais finalement,
lorsque je suis dans l’eau, avec mes amis, voir les sourires de chacun après
une belle vague, partager les peurs précédemment énoncées, les affronter
ensemble, profiter de cette nature qui nous entoure et se remémorer les
sessions passées font toute la magie de la glisse.
Je vous conseille cet article du français Fred David, champion du monde
de bodysurf.
Après If You Leave de Daughter, il y a If You Wait de London Grammar. C’est
d’ailleurs un ami qui m’a conseillé d'écouter la musique de ce groupe en me dévoilant des similitudes avec le remarquable album de Daughter. Après vous avoir défendu l'album du printemps, je vous recommande aujourd'hui celui de la fin de l'été, voire de l'automne... J’ai commencé par écouter le
titre Wasting My Young Years qui m’a, dès la première écoute, donné des frissons. La voix vous transporte, vous prend par la main et invite à
en découvrir davantage.
Leur univers est doux, une bande son de fin de journée, que
l’on déguste tranquillement, allongé sur son canapé, un verre de vin à la main, en fermant les
yeux et en se laissant aller aux notes, aux différents rythmes et à la
délicatesse de la voix.
Je vous laisse apprécier…
Si vous voulez voir ou revoir leur prestation en live, au Grand Journal, le 16/09/13 C'est par ici... <3
Un peu après la bataille (je ne l’avais pas remarqué à sa sortie au
cinéma), grâce à un article dans Télérama, j’ai regardé hier soir le magnifique
film de Stéphane Cazes, Ombline.
En prison, une jeune femme donne naissance à un petit garçon et a la possibilité
de le garder avec elle 18 mois. Elle se battra ensuite, malgré les nombreux
obstacles, pour pouvoir conserver son droit de visite.
Mélanie Thierry est juste dans son interprétation, abrupte, à fleur de
peau, si touchante.
Ce film est très humain, positif, il fait du bien. Je dois dire que ça
faisait très longtemps que je n’avais pas ressenti ce panel de sentiments au
cinéma.
Le vêtement est devenu pour moi une recherche artistique. Au fil des
années, mes goûts vestimentaires ont véritablement changé. Après la boulimie
des premiers mois de salaire et le besoin de tout tester, je me suis peu à peu
assagie et ma garde-robe me remercie. Plus exigeante, je privilégie une belle
pièce à la multiplication d’achats compulsifs. Aujourd’hui, je me sens plus
femme, passée la barre des 25 ans oblige. Plus classique moins extravagante
qu’auparavant, j’ai besoin, envie, d’être élégante, de porter de beaux tissus,
de belles matières. Je n’ai pas pour autant des goûts de luxe, car ce
changement d’état d’esprit, d’identité vestimentaire, n’a pas été encouragé par
une augmentation de mon niveau de vie… Je recycle ainsi mes anciennes
acquisitions et les accompagne de nouvelles pièces plus précieuses. J’ai du coup moins le choix mais je suis
davantage en adéquation avec mes nouvelles aspirations, je me sens mieux, plus
sereine, à l’aise.
Deux marques me charment à chaque nouvelle collection. L’enseigne, magasin COS qui me surprend, me ravit à chaque visite. Je suis conquise par leurs
matières et que dire de leurs robes…
Et puis il y a SEZANE, site de vente en ligne éphémère, que je suis avec intérêt depuis
le début de sa création (à l’époque appelé LES COMPOSANTES). Même chose
que COS, toutes les nouvelles collections sont sublimes et répondent parfaitement
à ce que j’ai envie aujourd’hui.
Ces deux marques reflètent une certain vision de la femme libre, s’inspirent du passé, de ses figures emblématiques, tout en allant vers l’avenir, avec les
inconditionnels classiques comme les chemises que j’aime tant, les cols, (plastrons chez COS) etc. et
des créations plus avant-gardistes.
Je m’étonne, d’être émerveillée par une blouse, une robe, une étole, un
tissu, un détail. Je trouve ces
deux marques très intelligentes et pour le moment je leur fais entièrement
confiance…