Ce n'était pas prévu mais cette semaine, j’ai passé 24h à Paris, seule, libre et
ravie.
J’ai, bien sûr, croisé des amis entre deux métros, j’ai squatté leur pause
déjeuner, échangé quelques nouvelles et beaucoup ri en leur compagnie.
Au détour de deux rendez-vous furtifs, je suis allée au cinéma, comme ça,
par hasard. En général, je préfère partager une toile mais jour de semaine
oblige j’ai bouleversé mes habitudes et me suis confortablement installée sur
deux fauteuils jumeaux, comme allongée sur mon canapé, peu importunée par
les autres spectateurs puisque nous étions seulement trois, cet après-midi là, à avoir eu la même
idée...
J’ai adoré cette ambiance d’anonymat, de silence, de communion avec le
septième art…
Et puis ce film, Frances Ha de Noah Baumbach avec Greta
Gerwig, que dire… Il était parfait, idéal justement pour cette journée. Il y a des jours où on ne sait pas pourquoi mais on fait les bons choix.
J'ai donc suivi les pérégrinations de Frances, newyorkaise de 27 ans, un peu perdue,
cherchant son chemin, sorte de transition entre le monde étudiant et le monde
adulte. Son personnage est captivant, je me suis plusieurs fois retrouvée dans ses galères ou ses interrogations…
Le film est en noir et blanc, ce qui lui donne un côté "Nouvelle Vague", bien qu'il soit très actuel. Il nous livre un panorama d’une génération, la mienne, la vôtre ? La peur du vide, sans cesse, l’angoisse du futur, d’un avenir quelque peu bancal… On oscille entre soif de liberté et besoin de stabilité, une génération faite de paradoxes. Un film magnifique, vraiment hors du commun, à voir et surtout à revoir.