Starlet, Sean Baker

Ce film m’a totalement surpris, je ne m’attendais pas à autant de douceur, la pureté des sentiments… C’est la rencontre d’une jeune femme un peu égarée avec une vielle dame solitaire octogénaire. L’incompréhension générationnelle va se transformer petit à petit en une bienveillance mutuelle, en tendresse, c’est la naissance d’une amitié et de liens improbables. Pour moi, ce film c’est avant tout une atmosphère, une ambiance : les rues de Los Angeles, le soleil descendant, les couleurs pastelles, le vide…

Les personnages sont filmés avec grâce, Dree Hemingway perce l’écran par sa fraicheur. Ce film m’a éblouie par sa beauté et sa vérité. Finalement nous sommes tous un peu perdus dans cette immensité, et avant d’avoir peur de l’autre mieux vaut lui tendre la main. 

Balade à Saint-Emilion

Après les réjouissances marocaines, me revoilà dans mon quotidien, le retour n’ayant pas été très facile, tant ces quelques jours furent en dehors de la réalité.

Ce week-end, je recevais des amies parisiennes, ce qui me fit le plus grand bien. J’aime être entourée des personnes que j’apprécie et, ainsi,  partager des moments chaleureux en leur compagnie. Elles ne connaissaient pas vraiment la région bordelaise et nous en avons profité pour faire un petit détour par le magnifique petit village de Saint-Emilion.

Certes, le lieu est touristique, avec comme première alerte visuelle, les cars de touristes alignés dans le parking à l’entrée de la ville… Toutefois, malgré l’aspect mercantile des lieux, c’était très agréable de se balader au fil des ruelles, en ressentant le poids de l’histoire, en s’imprégnant du parfum des fleurs et en profitant des rayons du soleil, si fuyant ces temps-ci…

En plus d’être dans un haut lieu touristique, je fus agréablement surprise de découvrir que ce village était également un bastion culturel. En effet, se tenait ce week-end le festival Philosophia, dans plusieurs endroits de la ville, comme par exemple dans le très beau Cloître de l'église Collégiale. Nous avons malheureusement manqué l’écrivain Eric Fottorino et le philosophe Raphaël Enthoven faisant partie de la programmation cette année…

Ce fut un moment très plaisant dans un lieu vraiment charmant. 

Mariage à Marrakech

 Je ne voyage pas énormément, faute de moyens… De ce fait, ce séjour marocain, je le souhaitais marquant et dépaysant. Je ne fus pas déçue…

Déjà les circonstances (mariage d’un de mes frères) font que l’émotion était présente, intense et belle.

Nous étions tous réunis, dans un lieu idyllique (Les jardins de Touhina), pour faire la fête et célébrer l’amour, quoi de plus réjouissant…

Malheureusement, ce fut court (3jours), mais tellement riche en tout point que j’en reviens ravie et surtout prête à repartir… 

Place Jemaa el-Fna

 

Un beau décor...

LA FAMILLE

La fête peut commencer...

Frères et soeurs... 

Chronique d'hiver, Paul Auster (Winter Journal)

Je viens de terminer le très beau roman de Paul Auster, Chronique d'hiver.

Il nous livre une sorte de bilan de sa vie, comme un journal, à la troisième personne du pluriel ce qui, au départ, m'a déstabilisé mais qui donne, au fil des pages, de l'ampleur au récit. 

Paul Auster m'a toujours intrigué, je l'ai découvert lors d'un salon du livre parisien, j'avais assisté, par hasard, à une conférence où il intervenait. Ses mots m'avaient captivé. 

J'adore connaître les détails du quotidien de chacun, regarder, observer, imaginer... Ici, l'auteur nous laisse entrer dans son intimité, celle de son corps (un peu à la façon du Journal d'un corps de Daniel Pennac), qui reflète au final ce qu'il y a de plus personnel chez lui, comme ses sentiments ou ses angoisses les plus profondes. A travers des anecdotes, ll nous parle de lui, de son histoire, de ses doutes, de ses échecs, de ses réussites, du temps qui passe, de sa femme (l'écrivain Siri Hustvedt) qui a changé sa vie. La beauté de leur rencontre et la force de leur relation, autant intellectuelle qu'affective me touchent. 

Paul Auster est un grand écrivain, j'avais hâte de le retrouver chaque soir, je me sentais bien avec ses confidences.   

Siri Hustvedt et Paul Auster

Campagne, Couture, Contemplation, le pouvoir des 3 C...

J’ai passé quelques jours à la campagne, chez mes grands-parents, où j’ai appris les bases de la couture avec ma grand-mère qui m’a enseigné les premières étapes de la création vestimentaire. 

Ses doigts de fée m’ont fascinée… 

J’ai adoré passer ces quelques jours hors du temps, en terrain conquis, avec pour seuls objectifs l’apprentissage et le partage. 

Je suis souvent prise par mes angoisses, sur le temps qui passe et les buts à atteindre pour devenir la personne que j’ai envie d'être, mais pendant ces quelques jours je me suis laissée aller à la contemplation, au présent.

J’ai eu le temps de beaucoup lire et contrairement à mon quotidien, j’étais en parfaite osmose avec le récit comme si l’extérieur n’existait plus…

J’avais le sentiment d’être dans une bulle, comme si le monde autour de moi faisait une pause. Un moment certes éphémère mais très ressourçant.

 Je reviens de cette semaine, les poumons remplis d’air et le cœur battant la chamade, avide de nouvelles découvertes, prête à entrevoir le futur.